Les symboles du Costa Rica
Drapeau
Depuis des temps fort reculés, les nations, les Etats, les territoires, les régions, les groupes d’hommes… ont adopté comme emblème une pièce d’étoffe. Qu’elle soit drapeau ou couleurs (pour un pays), étendard (pour une armée), oriflamme (pour une armée ou un monument), pavillon et pavois (pour un navire), bannière (pour une confrérie ou une corporation), ce sont autant de termes spécifiques pour nommer cette pièce d’étoffe symbolique.
Ecusson, armoiries, armes, écu ou blason ? En espagnol le terme est «escudo » pour nommer ce qu’en français nous appelons armoiries. Nous avons pris le parti de laisser « écusson » dans les descriptions, même si cela n’est pas réellement approprié.
Premier Drapeau :
Après l’indépendance d’Amérique centrale proclamée au Guatemala le 15 septembre 1821, le Costa Rica n’a pas eu de drapeau pendant deux ans.
Puis, l’assemblée de la province convoquée par une réunion gouvernementale qui siégeait le 10 mai 1823, adopta de manière provisoire, un drapeau blanc avec une étoile rouge au centre. Le 8 juin de la même année, on prêta serment sur le drapeau.
Second drapeau :
L’assemblée nationale constituante des Provinces Unies d’Amérique Centrale, accorda le 21 août 1823, un drapeau au nouvel Etat du Costa Rica. Sur le drapeau figuraient 3 bandes horizontales, bleu pour les bandes supérieure et inférieure, blanc pour celle du centre sur laquelle apparaissait dessinées les armes de l’Etat. En entrant dans la République d’Amérique centrale, le 6 mars 1824, le Costa Rica adopta le drapeau de celle-ci.
Troisième Drapeau :
Décrété le 2 novembre 1824, c’était le drapeau utilisé par les Provinces Unies d’Amérique Centrale, trois bandes horizontales, bleue, blanche et bleue. Deux écussons ont été ajoutés, celui des Provinces Unies d’Amérique Centrale, au centre, et les armes propres à l’Etat du Costa Rica, sur la bande bleue inférieure.
Quatrième Drapeau :
Considéré différent du précédent de par l’écusson, car le décret prévoit que l’écusson fasse partie intégrante du drapeau, tout changement de ce dernier entraînant aussi un changement du drapeau. Sur le drapeau, bleu, blanc et bleu, figurait l’écusson de la République Fédérale d’Amérique Centrale, au centre de la bande blanche, et au centre de la bande bleue, les armes propres à l’Etat du Costa Rica, décrété le 2 novembre 1824.
Cinquième drapeau :
Il fut décrété le 21 avril 1840. Sur le drapeau de l’Etat du Costa Rica, figuraient 3 bandes horizontales, blanc pour les bandes supérieure et inférieure et bleu ciel pour celle du centre, où l’écusson était représenté.
Sixième drapeau :
A la demande des municipalités, le 30 août 1848, le Congrès National décréta qu’il fallait pour le Costa Rica, remplacer le titre « d’Etat » par « République » ; car l’heure était venue que le Costa Rica devienne un pays « libre, souverain, indépendant et maître de ses droits ». Le lendemain, le chef de l’Etat, le Docteur José Maria Castro Madriz ratifia le décret, devenant ainsi le dernier chef d’Etat et le premier Président de la République. Grâce à cette action, le Dr. Castro décréta la division administrative du pays en provinces, cantons, et paroisses. De plus, le Dr. Nazario Toledo, en tant que député du Congrès, décida de présenter un projet de loi pour adopter un nouveau drapeau, ainsi qu’un nouvel écusson. Ceci pour pouvoir différencier le Costa Rica des autres Etats de la région.
La légende dit que c’est à Doña Pacifica Fernandez Oreamuno, épouse Président Madriz que l’on doit les couleurs brillantes du drapeau. Grande admiratrice de la France et inspirée par les couleurs du drapeau français, elle demanda à son mari d’adopter les mêmes. c’est pourquoi, le Dr. Castro Madriz accepta que le drapeau soit bleu, blanc et rouge : « la France a ses bandes verticales en tant que nation sous le méridien de la civilisation. Le Costa Rica les portera à l’horizontale, car c’est une nation qui commence à recevoir les premiers rayons de sa véritable indépendance et de civilisation du siècle ». On raconte aussi que Doña Pacífica, broda le premier Pavillon National.
Ce drapeau fut hissé pour la première fois le 12 novembre de la même année sur la place principale de San José (aujourd’hui Parque central), avec des marches animées et d’impressionnants tirs d’honneur.
Septième Drapeau :
A partir du sixième drapeau, les modifications faites concernent uniquement l’écusson. En 1906, le Président de la République, Don Cleto González Víquez, changea l’écusson situé sur le drapeau, ce qui changea par la suite le pavillon, s’il en était ainsi, il y aurait actuellement neuf changements du drapeau.
Il est très commun de confondre Pavillon et drapeau. La différence entre Pavillon National et drapeau, s’explique bien à l’article 4 d’un chapitre consacré au Pavillon National. Ce qui doit rester clair c’est qu’il n’ y a pas de différence entre le sixième drapeau et les suivants ; la seule différence est l’écusson qui a été mis sur chacun d’entre eux.
Le Pavillon National :
Il est important de bien différencier le Pavillon National du Drapeau. De plus ce qu’on appelle communément le Jour du Drapeau (le 12 novembre de chaque année) est en réalité le Jour du Pavillon National. Le Pavillon National de la République est tricolore formé par cinq bandes horizontales : rouge au centre, blanche de chaque côté de la rouge, et bleue à chaque extrémité inférieure et supérieure. Les bandes blanches et bleues doivent être d’égale largeur ; la rouge est deux fois plus large. (Jusqu’ici la définition coïncide avec celle du Drapeau). Au centre de la bande rouge du drapeau, doit être représenté l’écusson du Costa Rica sur un fond blanc en forme d’ellipse. Telle est la différence fondamentale entre le Drapeau et le Pavillon National : sur le Pavillon National apparaît l’écusson, mais pas sur le Drapeau).
Résumé de l’article 2 :
Le Pavillon National devra être utilisé sur les navires de douane, les navires marchands, ainsi que les navires des capitaineries des ports. Par ailleurs le Pavillon National sera hissé lors des jours désignés par le Pouvoir exécutif, dans les résidences du Président de la République, à l’Assemblée Législative, à la Cour Suprême de Justice, au Tribunal Electoral Suprême, dans les édifices officiels qui accueillent les Ministères d’Etat, dans les Gouvernements de Province, dans les Municipalités et dans les capitaineries des ports. Il peut être aussi utilisé à l’extérieur des Ambassades et Consulats de la République, dans les centres éducatifs, ou encore à l’occasion de célébrations scolaires lorsque le Président de la République est présent.
Résumé de l’article 4 :
Le pavillon qui sera hissé dans les bâtiments cités précédemment, mesurera 2m de long sur 1, 2m de large, l’Ecusson National sera représenté en couleur, sur la bande rouge, dans une ellipse blanche de trente centimètres dans son diamètre le plus long et de vingt dans son diamètre le plus court ; le centre sera à soixante centimètres de l’extrémité du Pavillon, fixée à la hampe.
Devise du pays
"EDUCACION, DEMOCRACIA, PAZ" (éducation, démocratie, paix).
Hymne national du Costa Rica
Paroles de José Maria Zeledon (1903), musique de Manuel Maria Gutierrez
En Espagnol:
Noble Patria !
tu hermosa bandera
expresion de tu vida nos da :
bajo el limpido azul de tu cielo
blanca y pura descansa la paz.
En la lucha tenaz de fecunda labor
que enrojece del hombre la faz,
conquistaron tu hijos-
labriegos sencillos-eterno prestigio,
estima y honor.
Salve, oh tierra gentil !
salve, oh madre de amor !
Cuando alguno pretenda
tu gloria manchar,
veras a tu pueblo
valiente y viril
la tosca herramienta
en arma tocar.
Salve, oh patria !
tu prodigo suelo
dulce abrigo y sustento nos da
bajo el limpido azul de tu cielo
vivan siempre el trabajo y la paz !
Traduction:
Noble patrie !
ton beau drapeau
l'expression de ta vie nous donne :
sous l'azur limpide de ton ciel
blanche et pure repose la paix.
Dans la lutte tenace
du labeur fertile
qui rougi la face de l'homme
tes enfants-simples paysans -ont conquis
prestige éternel, estime et honneur.
Salut, oh terre gentille !
salut, oh mère d'amour !
Lorsque certains prétendent
salir ta gloire,
tu verras ton peuple
vaillant et viril
l'outil grossier
en arme le changer.
Salut, oh patrie !
ton prodigue sol
doux abri et nourriture nous donne
sous l'azur limpide de ton ciel
que vivent à jamais le travail et la paix
Histoire de la monnaie du Costa Rica de 1502 à 2000
D’après une libre traduction du site du Musée de l’Or de San José, section numismatique
Quand les Espagnols arrivèrent en Amérique, le territoire qui correspond au Costa Rica actuel était occupé par des groupes indigènes organisés en communautés dirigées par un chef. Les transactions des biens entre ces groupes étaient basées sur le principe du troc ou de l’échange. L’organisation politique et territoriale, de même que la diversification des produits et l’exploitation des divers écosystèmes, eurent comme conséquence l’échange de produits alimentaires (sel, cacao, maïs, bananes, manioc, haricots, etc.), d’outils spécialisés et d’autres objets fabriqués par les différentes communautés, tels la céramique, le coton, les tissus et les objets en or.
L’arrivée des Européens en Amérique Centrale introduisit un changement dans le mode de vie des sociétés autochtones. Les groupes indigènes furent délogés de leurs terres, leurs habitations et leurs coutumes furent transformées en accord avec les intérêts des Espagnols, tant au niveau territorial que politique, social, économique et culturel. Cette nouvelle organisation est à l’origine de l’utilisation de la monnaie métallique ainsi que de l’établissement d’un système monétaire d’origine espagnol.
A l’époque coloniale, la population de la province du Costa Rica était une société essentiellement agricole. La plupart des habitants vivaient dispersés dans la campagne et chaque famille était obligée de produire ce qui était nécessaire à sa propre subsistance. C’est à cette époque que se sont développés la production de cacao, l’élevage et la culture du tabac à des fins commerciales.
Le système monétaire espagnol utilisé en Amérique durant la période coloniale était assez complexe. Les monnaies étaient fabriquées, principalement en or et en argent. Malgré l’existence des « casas de moneda » celles-ci n’étaient pas suffisantes pour pouvoir frapper tout le métal dont on avait besoin pour les transactions, c’est pourquoi furent également utilisés des morceaux de métal irrégulièrement coupés, pourvus d’emblèmes et de sceaux officiels. Ces pièces, appelées «macuquinas » (sans bordure) ou «macacos » (vilaines), en circulation entre 1600 et 1750 environ, n’ont fait qu’augmenter la confusion dans le système monétaire colonial.
Les représentations ou les gravures qui apparaissaient sur les pièces coloniales varièrent tout au long de la période, leur conception dépendant, en grande partie, du souverain en place et de la situation politique espagnole. Ainsi pouvait-on trouver sur ces pièces tantôt les effigies des différents rois, tantôt des croix, des colonnes…
Durant les premières années de l’époque coloniale, des pièces de monnaie frappées des poinçons d’Espagne (Ségovie et Séville) furent utilisées. Au XVI siècle, on décida de frapper monnaie en Amérique, idée qui fut favorisée par la découverte de mines d’or et d’argent au Mexique et au Pérou entre 1545 et 1546. C’est ainsi qu’apparurent au cours de ce siècle les premières « casas de moneda » de Mexico, Lima, Bogota et Potosi, puis plus tard, en 1733, celle de Guatemala, notamment.
Durant l’époque coloniale au Costa Rica, le commerce eut peu d’importance et la production destinée à l’exportation occupa une place secondaire. Néanmoins, la province prit part au commerce colonial à la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe siècle, en exportant au Panama des produits comme des biscuits, de la graisse, du cuir, du maïs, du blé, de l’ail, de la coriandre, des volailles et des porcs, notamment… Plus tard, grâce à la culture du cacao et du tabac et au développement de l’élevage, l’argent put faire son entrée dans la province. A ceci contribua aussi le versement d’une rémunération aux fonctionnaires de la couronne espagnole.
Une fois l’indépendance proclamée, l’une des premières préoccupations des Etats naissants d’Amérique centrale fut d’organiser leur système monétaire. Pour sa part, le Costa Rica continua d’utiliser le système du real, des écus et des onces hérité de la Colonie. Cependant, la monnaie restait rare malgré le développement de certaines activités, comme l’industrie minière dans les monts del Aguacate et les tentatives pour émettre leur propre monnaie échouèrent. C’est la raison pour laquelle la monnaie d’origine coloniale est restée en circulation parallèlement à celle d’autres Etats d’Amérique qui venait d’obtenir leur indépendance.
En 1824, le Costa Rica intégra la République Centre Américaine, organisée en système fédéral. Les pays membres de cette fédération étaient le Guatemala, le Honduras, El Salvador, le Nicaragua et le Costa Rica. La première loi relative à la monnaie de la Fédération Centre-américaine, détermina les gravures et inscriptions qui devaient figurer sur les pièces costariciennes. Celles-ci, d’or et d’argent, furent frappées entre 1825 et 1837. L’une des faces représentait le blason de la fédération, l’autre une « Ceiba » (ou fromager), symbole de liberté. Parallèlement à ces pièces continuaient de circuler celles d’origine coloniale ainsi que celles d’autres Etats d’Amérique, étant donné la rareté de la masse monétaire que ne put résoudre « la casa de la moneda » du Costa Rica.
En 1838, Braulio Carrillo, sépara le Costa Rica de la Fédération Centre-américaine et stimula davantage la culture du café. Dès le milieu du XIXe siècle, cette culture était devenue le principal produit d’exportation vers les marchés européens. Carrillo établit une série de mesures sur les nouveaux symboles et légendes que les monnaies devaient adopter. Les monnaies émises sous le gouvernement de Carrillo présentaient d’un côté une étoile à 6 branches, symbole d’un Etat libre et souverain qui n’avait plus aucune relation avec la République Fédérale, de l’autre côté, un caféier, produit dont l’importance se faisait croissante dans l’économie du pays. Sur les pièces en argent était gravé sur une face le même blason en étoile, sur l’autre un pied de tabac l’un des principaux produits d’exportation de la fin du XVIIIe au début du XIXe siècle.
En 1842, Francisco Morazán renversa le gouvernement de Braulio Carrillo, avec comme objectif la réintégration du Costa Rica dans la Fédération Centre-américaine. Dès lors, on réutilisa le style et les monnaies de la période fédérale. Bien que le régime de Francisco Morazán fût renversé la même année, les gouvernements qui lui succédèrent jusqu’en 1848, conservèrent le style et les monnaies de la Fédération, dans l’espoir que celle-ci fût à nouveau constituée. Cependant, bien que circulaient des pièces de cette période et que de nouvelles pièces dotées des mêmes gravures furent émises, la masse monétaire en circulation restait insuffisante. C’est pourquoi, en 1845 et 1846, ont été mis en circulation des monnaies d’autres états de la Fédération.
Le 31 Août 1848, durant la présidence du docteur José Maria Castro Madriz, le Costa Rica a été proclamé pays souverain et indépendant : de ce fait il ne pourrait plus réintégrer la République Fédéral d’Amérique Centrale. Concernant les nouveaux symboles propres au Costa Rica, Castro Madriz décréta la création d’un drapeau et d’un écusson, qui fut gravé sur les monnaies de la République à partir de 1850. Cependant, des monnaies en or et argent de la fédération étaient toujours frappées et mises en circulation entre 1849 et 1850 en attendant que les nouvelles monnaies soient gravées.
En 1863, le système décimal fût établit, l’unité monétaire sera des à présent le Peso aussi bien pour l’argent que pour l’or. La nouvelle monnaie fût fractionnée en 100 parties, appelées « Centavos » (centimes de Pesos). Le système de real, d’écussons et d’onces disparut avec le peso. Cette réforme permit d’améliorer le système hérité de la colonie, en rendant le système moins confus ceci permis en autre de faciliter le commerce extérieur, car beaucoup de pays utilisaient déjà ce système décimal.
La chute du prix international de l’argent à la fin du XIX, provoqua une violente dévaluation de la monnaie costaricienne. C’est pourquoi, en 1896 le gouvernement de Rafael Yglesias a instauré une nouvelle réforme monétaire qui prévoyait entre autre l’« étalon or ». Le Colón est devenu la nouvelle unité monétaire, divisée en 100 parties appelées « centimos » (centimes de colón).
L’appellation de « colón », a pour origine les célébrations du IV centenaire de la découverte de l’Amérique, qui furent réalisées dans le monde entier en 1892. En 1897, les premières monnaies en or furent émises d’une valeur de 20 colons.
Entre 1914 et 1950, une succession de crises externes et internes ont affecté les revenus fiscaux, provoqué la dévaluation de la monnaie et causé des problèmes dans la circulation monétaire. En 1923, le gouvernement décida de doubler la valeur de la monnaie nationale en argent de 25 et 50 «centavos», ainsi que celles de 50 «centimos» frappées depuis la seconde moitié du XIX siècle jusqu’en 1918. En 1924 les dernières monnaies en argent de 25 « céntimos » ont été frappées, bien que la quantité d’argent ait diminué par rapport aux antérieures. En 1935 les premières monnaies de 1 Colón furent frappées, faites d’un mélange de cuivre et de nickel. Leurs dessins fussent utilisés jusqu’en 1978. Depuis les années 1930 jusqu’à nos jours, divers métaux ont été utilisés, comme le cuivre, le nickel, l’acier inoxydable, pour que le coût de fabrication de la monnaie soit inférieur à sa valeur.
La guerre civile de 1948 et la Constitution Politique de 1949 définirent un état interventionniste. Ce nouveau régime politique fût à l’origine de la nationalisation de la banque afin d’accorder plus de crédit aux projets concernant la diversification économique et le développement industriel au Costa Rica. La Banque Centrale costaricienne, fût crée en 1950, elle est devenu l’organisme principal en faveur du développement de l’économie ainsi que de la politique monétaire de crédit et de change. Elle est devenue la seule institution autorisée à émettre de la monnaie. Entre 1950 et 1982, la banque centrale frappa des monnaies de cinq, dix, vingt-cinq, cinquante centimes ainsi que de un et deux colones. Ces monnaies avaient la même taille ainsi que les mêmes gravures établis par la Banque international du Costa Rica en 1935. Elles furent frappées principalement de cuivre et de nickel, bien que fussent également utilisés d’autres métaux comme l’acier et l’aluminium.
La crise économique des années 80, la procédure accélérée de dévaluation du colón, la hausse des prix ont provoqués la disparition des monnaies à faible valeur, comme celles de un et deux colons ainsi que de cinq, dix, vingt-cinq et cinquante centimes. Ainsi, des matériaux moins chers et durables, comme l’acier et l’aluminium ont été utilisés. La taille des monnaies fût réduite. De plus des monnaies de cinq, dix et vingt colón ont été frappées pour pouvoir remplacer les billets de même valeur, qui se détérioraient trop vite. On appela ce nouveau type de monnaie « la nouvelle famille », elle commença à circuler en 1982. Le dernier frappage de monnaie a eu lieu en 1994.
En 1995 a eu lieu la première émission de monnaie correspondant à ce qu’on appelle « nouveau cône monétaire » Ce dernier est constitué de monnaie de couleur dorée, qui circulent toujours à l’heure actuelle.
En accord avec des lois spécifiques, depuis 1970 ont été frappées des monnaies commémoratives, en or, argent et nickel, retraçant les dates importantes Costaricienne. Ces dernières sont utilisées pour tous types de transaction bien qu’elles soient l’objet de bien des collections… Les thèmes évoqués sur ces monnaies sont par exemple, l’année international de l’enfant en 1979, les 25 et 50 ans de la Banque Centrale Costaricienne, le prix Nobel obtenu par Oscar Arias Sanchez en 1987, la faune et la flore, la fondation des villes ainsi que d’autres dates qui méritent d’être commémorées.
Crédit documents : Musée de l’Or de San José.
Musée de l’Or : son entrée est située sur la Place de la Culture, au centre de San José.
Ouvert tous les jours de 9h30 à 17h. Entrée 6 USD.
Musée National : il est situé Plaza de la Democratia, au centre de San José. Ouvert tous les jours (sauf le lundi) de 8:30. a 16h30 en semaine, le dimanche de 9h à 16h30.
Charrette: symbole national du travail
La charrette a joué un rôle essentiel dans l’histoire, le développement économique et social du Costa Rica, elle fut le principal mode de transport durant le XIXe siècle et le début du XXe, permettant notamment le transport du café de la Vallée Centrale aux ports des côtes Caraïbe et Pacifique, et ce par des chemins de terre et de pierres... En février et mars, de longues files de charrettes souvent richement décorées et lourdement chargées (jusqu’à 500kg de sacs de café), roulaient lentement en direction de Puntarenas (côte Pacifique), à l’époque le port d’embarquement pour les Etats-Unis et l’Europe.
Mais aussi, les charrettes ont été pendant longtemps le seul moyen de transport pour toutes sortes de marchandises (et de personnes) dans les centres urbains avant l’apparition du train, du tramway, (notamment à San José), et autres véhicules à moteurs. Dans les années 50 et début des années 60, le seul moyen de locomotion (autrement qu’à pied) était le train et la charrette tirée par des bœufs, moyen de transport particulièrement bien adapté au relief accidenté du pays.
Il n’est pas rare de voir encore de nos jours, à la campagne, ce spectacle ô combien bucolique, de magnifiques et imposantes charrettes tirées par un ou deux bœufs cheminant paisiblement…
C’est également un support important sur lequel est exprimé l’art populaire. Doña Emilia Prieto dans son livre Mi Pueblo (mon peuple), nous révèle l’importance de la charrette pour le peuple costaricien : « dans nos vies agraires, les charrettes font partie d’un ensemble, elles sont devenues tellement indispensables et utiles pour le paysan qu’il a senti le besoin de les décorer comme un coffre sacré dans lequel sont transportées les récoltes, et avec celles-ci tout le travail qu’il a fourni à la sueur de son front… »
L’âge d’or de la charrette se situe entre 1850 et 1935. C’est essentiellement à San Ramon et à Sarchi de Valverde Vega que l’on fabrique les charrettes. On peut encore de nos jours à Sarchi visiter des ateliers traditionnels. Ceux-ci proposent aux touristes des charrettes miniatures, mais aussi de plus grandes, démontables pour en faciliter le transport en vue d’un voyage en avion dans votre pays…
La décoration de la charrette et du joug est une manifestation authentique du folklore costaricien. Elle est peinte avec des dessins typiques, uniques dans l’histoire des Amériques. Ainsi, les décorations des côtés, de la porte et des roues constituent un art populaire autochtone et spontané. Bien que les motifs ornementaux présentent quelques similitudes, il n’existe pas deux charrettes identiques, il y a toujours des variations dans les détails et la position des dessins : il en va de la dignité de l’artiste !
La charrette révèle la simplicité et les aspirations d’un Costa Rica rural et artisanal. La forme des charrettes et la manière d’attacher les bœufs au joug sont des techniques propres au Costa Rica.
La charrette symbolise le courage du peuple costaricien.
Origines de la décoration de la charrette : plusieurs versions sont avancées pour expliquer l’origine des décorations des charrettes du Costa Rica.
- Selon certains (dont les auteurs du guide Gallimard Costa Rica) : « vers 1910, un campesino (paysan)décida de décorer les roues de sa charrette avec des motifs ressemblant un peu aux mandalas bouddhiques, avec leurs couleurs vives et leur forme circulaire. Dans son dessin transparaissaient des influences mauresques, héritées des conquérants espagnols qui s’en étaient imprégnés après la Reconquista, quand ils firent travailler les artistes musulmans à la décoration des églises et des palais. »
Selon un article paru dans La Nacion : il n’existe pas de preuves objectives certifiées.
Parmi la vingtaine de versions dénombrées, voici celles qui contiennent le plus d’informations, celles provenant d’intellectuels nationaux ainsi que celles qui renvoient à des époques et des lieux différents.
Emilia Prieto écrivit en 1933 qu’il y a de nombreuses années, au Costa Rica, les paysans décoraient leur charrette avec des dessins de style naïf faits de lignes et de couleurs. « Il y a de nombreuses années» pourrait signifier « au début du vingtième siècle ».
Luis Ferrero souligne à ce sujet que c’est une manifestation populaire qui aurait pu commencer en 1894, peut être à San Mateo ,un lieu de passage emprunté pour le transport du café entre San José et Puntarenas. Il ajoute que plusieurs ateliers sont apparus à Puriscal, Atenas et Cartago, villages où des jours de marché sont fêtés.
Dans la description que fait Carmen Lyrian sur sa visite de l’atelier Chaverri à Sarchi en 1935, elle précise qu’il y avait des charrettes dont la peinture s’était écaillée avec l’usage, l’une d’entre elles pouvait avoir 35 ans : auquel cas elle daterait de 1900.
L’historien Carlos Meléndez donne son opinion dans un article :
D’un côté, l’idée de peindre les charrettes pourrait être une influence italienne, mais pas les dessins. Il révèle que deux centres importants se sont développés : d’abord à Escazú, puis à Sarchi (il ne précise pas de date). Il raconte qu’un Italien monta un atelier de fabrication de charrettes à Escazú, qui eut une très bonne réputation : il appliquait les motifs des autels baroques de l’Eglise d’Escazú. Cet italien s’appelait Aquiles Capra Posati (1863-1929). Il arriva au Costa Rica en 1906. Capra s’est inspiré du baroque colonial pour la décoration des charrettes.
Meléndez précise que les couleurs primaires utilisées pour la décoration des charrettes donnent d’avantage d’importance à la lumière, reflétant ainsi un peuple jeune et apportant une valeur symbolique, religieuse et magique.
En conclusion, Melendez voit en la charrette costaricienne la représentation.
Emilia Prieto, Carmen Lyra, Luis Ferrero et Carlos Melendez, se distinguent par leur recherche sur l’art populaire costaricien, et s’entendent sur la date de l’apparition de la décoration de la charrette : aux alentour de 1900.
Selon José Léon Sanchez, des Italiens embauchés pour travailler sur les chemins de fer de l’Atlantique, ont fondé une colonie à Paraiso de Cartago, où ils ont commencé à peindre leur charrette comme le faisaient les marchands des quatre saisons siciliens qui transportaient du pain et des légumes ; cette coutume se répandit partout au Costa Rica.
Cependant au cours d’un entretien avec Mme Maria Alfaro, cette dernière commente qu’elle a eu une discussion à ce sujet avec Sanchez, qui n’a pas pu apporter de preuve à sa théorie, quand elle lui a déclaré qu’elle pensait que cette coutume avait plutôt commencé à Sarchi. (Source La Nación - Février 2007).
La charrette fut déclarée symbole national le 22 mars 1988 par le décret n° 18197 - C, publié dans « la Gaceta » n° 131 du 11 juillet 1988, sous la présidence de Don Oscar Arias Sánchez. Patrimoine costaricien, la charrette, outil de travail, moyen de transport, objet décoratif a inspiré aussi nombre de contes, légendes et poèmes…
Le père du Président Oscar Arias a fait fortune dans le transport du café en charrette de la Vallée centrale à Puntarenas. Est-ce pour cela qu’il décréta la Charrette comme symbole national ?
Timbre de 1970 en commémoration de l'expo 70 - Sujet : charrette typique
Les charrettes du Costa Rica déclarées « chefs-d’œuvre du patrimoine mondial » par l’UNESCO : lors d’une réunion à Paris le 25 novembre 2005 le Costa Rica s’est vu décerner par l’UNESCO le titre de « chefs-d’œuvre du patrimoine mondial » pour les traditions pastorales et des chars à bœufs au Costa Rica.
Une Charrette dans le Guinness Records : l’atelier d’Eloy Alfaro (le plus ancien de Sarchi) s’est lancé dans le défi de construire la plus gigantesque charrette pour entrer dans le fameux livre des records. C’est chose faite depuis juin 2006, la « méga » charrette est exposée dans le Parque Central de Sarchi avec ses 14m de long, près de 5m de haut et une tonne de demie…le tout pour 5,8 millions de colons (11 600 $).
Le « Mercado de Carretas » (marché des charrettes) à San José :
La partie couverte, appelée actuellement « Mercado Borbón » du Marché Central de San José, s’appelait « Mercado de Carretas ». Encore à une époque pas si lointaine, jusque dans les années 50, les paysans venaient tous les matins des régions maraîchères de la Vallée Centrale en charrettes à bœufs vendre leurs marchandises au marché de San José.
Ce marché situé avenue 3 et 5, rue 8 et 10 mérite une visite pour ses étals hauts en couleur.
L’usage des charrettes à bœufs en 1953 : d’après un forum sur l’Internet :
« Quand j'ai eu l’âge de raison, en 1953, on avait déjà un tramway qui allait de Pavas à Curridabat ou Tres Ríos, passant par le centre de San José, puis le Paseo Colón, en faisant une espèce de demi-cercle pour laisser la place à l'aéroport International de la Sabana, aujourd'hui Musée d'Art Moderne et c'était un flux constant de commerces, de gens qui allaient rendre visite à la famille ou faire des courses. Tout se faisait en tramway. Parce que tout le reste se faisait à pied et nu-pieds, ou en charrette à boeufs ou en carrioles tirées par des chevaux. Ma famille me raconte que c'était agréable de circuler en tram, parce que beaucoup de rues de San José étaient en terre et que tout a été goudronné. Je me souviens, regardant au bout de la Cuesta de Moras (qui s'achève où se trouve l’hôtel Balmoral), là, tournaient les charrettes couvertes de boue qui venaient de Tres Rios ou de Curridabat, avec des marchandises, jusqu'au Mercado de Carretas et elles passaient par la place Morazán, les rues étaient encore en terre ».
Un symbole de roue de charrette pour la première compagnie aérienne nationale ; LACSA :
Les dérives des avions de la compagnie costaricienne LACSA (crée en 1946), étaient décorées dans les années 50 et 60, d’une roue de charrette multicolore. De même les dépliants des horaires de la compagnie nationale arboraient fièrement ce symbole traditionnel…
Fleur nationale
La Fleur Nationale est une élégante orchidée mauve au cœur blanc "La Guaria Morada" en espagnol. Son nom scientifique est "Guarianthe skinneri » (nouveau nom depuis 2003, anciennement appelée "Cattleya skinneri"). Au Costa Rica, elle pousse essentiellement dans la région du Parc de Rincon de la Vieja. Son habitat s’étend du sud du Mexique au Panama. C’est au Guatemala (où elle porte le nom populaire de « candelaria ») et au Costa Rica qu’elle est le plus appréciée et cultivée. La Guaria Morada était traditionnellement cultivée dans les patios, jardins et sur les balcons des maisons « ticas ». Elle est aussi abondamment utilisée pour orner les autels du Carême et les défilés religieux représentant la Passion du Christ, le Jeudi Saint.
De nos jours les horticulteurs des villes d’Escazu, Cartago, Barva et de Santo Domingo perpétuent cette tradition.
Un peu d’histoire… : certaines sources avancent qu’en 1939, deux événements, incitèrent le Costa Rica à décréter une fleur comme symbole national.
L’ingénieur don Alberto V. OItaven, directeur des parcs et jardins de la ville de Plata en Argentine, fonda le jardin de la Paz (de la paix). Il voulut qu’une fleur Nationale du Costa Rica y soit représentée... En même temps, Leticia de Southerland, fondatrice de l’exposition annuelle de Fleurs tropicales à Miami, émit le même souhait qu’Alberto V. OItaven…
Comme le Costa Rica n’avait pas de Fleur Nationale, le Garden Club (aujourd’hui «Club de jardines» Club des jardins) et le Rotary Club organisèrent un concours pour choisir une fleur qui puisse représenter le Costa Rica. La Fleur Nationale devait être originaire d’Amérique, pousser facilement dans tout le pays, et enfin être présente dans les coutumes et légendes costariciennes. Le jury (composé d’horticulteurs, de personnalités mais aussi d’étudiants de collège et d’université) choisit la Guaria Morada. La Guaria Morada est l’une des quelque 1 400 espèces d’orchidées du Costa Rica* dont de nombreuses espèces portent le non de « Guaria ».
Cette décision fut sans surprises étant donné que même les indiens précolombiens et les premiers colons appréciaient la beauté de cette fleur. Les femmes indigènes aimaient parer leur coiffe avec de grandes Guarias Moradas.
Ainsi, sous la Présidence de don Léon Cortés Castro, la Guaria Morada fut décrétée Fleur National le 15 juin 1939.
*Source ACO.
Origine du nom : le nom Guaria Morada trouve son origine d’une part dans la langue indigène Nahuatl. « Gua » signifiant : « arbre », sous entendu « qui pousse (comme toutes les orchidées) sur un arbre ». Et d’autre part, l’adjectif « morada », en espagnol, (mauve en français), en référence à la couleur rose pourpre de sa fleur.
Semaine de l’orchidée costaricienne et exposition : le 24 novembre 1972, sous la présidence de don José Figueres Ferrer, un décret fut promulgué : « la deuxième semaine de mars sera la semaine de la Guaria Morada ». C’est à cette période de l’année que la Guaria Morada, comme la plupart des autres espèces d’orchidées sont en pleine floraison. Une grande exposition nationale d’orchidées a lieu chaque année mi mars.
Exposition nationale d’orchidées en 2008 : au Costa Rica Tennis Club de San José du 14 au 16 mars.
La Guaria Morada a été pendant quelques années joliment représentée sur le billet de 5 colons (aujourd’hui hors de circulation mais fortement recherché par les collectionneurs…)
Ceiba ou fromager
C'est un arbre majestueux que les Mayas vénéraient. Ils pensaient que c'était le "pont" entre la terre et le ciel car une partie de ses racines sont aériennes et descendent en terre et les branches semblent se perdre dans le ciel.
Pura Vida
Interjection très souvent utilisée (intraduisible) lancée en démonstration de bonne humeur et de bonne chance.