Écotourisme au Costa Rica
Ecologie
C'est sans doute le pays "champion du monde" dans cette catégorie. Les enfants sont sensibilisés à l'écologie dès l'école maternelle. Reste à résoudre le problème des gaz et fumées d'échappement des voitures et surtout des autocars (souvent de vieux "school bus" américains recyclés), un contrôle technique annuel obligatoire chaque année devrait y contribuer...
EcoTourisme
Agritourisme (ou agrotourisme) – Écotourisme (ou éco tourisme) – Tourisme en chambre d’hôte – Tourisme communautaire – Tourisme différent – Tourisme durable – Tourisme écologique – Tourisme éco conscient – Tourisme équitable – Tourisme environnemental – Tourisme éthique – Tourisme à la ferme – Tourisme chez l’habitant –– Tourisme « intégré et diffus » – Tourisme de nature – Tourisme participatif – Tourisme de randonnées – Tourisme respectueux – Tourisme responsable – Tourisme rural – Tourisme hors des sentiers battus – Tourisme solidaire – Tourisme vert – Tourisme de nature…
Autant d’appellations en relation directe avec les formes de « tourisme alternatif » : de quoi y perdre son latin …
Depuis quelques années, un certain nombre de pays prennent conscience que notre planète ne bénéficie pas de ressources naturelles inépuisables…Il était temps ! Le Costa Rica se place parmi les leaders mondiaux quant à l’utilisation d’énergies renouvelables (hydraulique, éolienne, solaire, géothermique et biologique) et fait figure de pays avant-gardiste ! 95% de sa consommation nationale provient de telles énergies ! Le Costa Rica est aussi et surtout, N°1 au monde du Tourisme Durable ! (Voir notre Gazette de l’écotourisme qui s’en fait largement l’écho).
Le tourisme est « allègrement » qualifié de : responsable, respectueux, d’écotourisme, ou d’éco tourisme (suivant les orthographes), d’éco conscient, vert, durable, équitable, solidaire, différent, communautaire, rural, éthique, agritourisme, à la ferme, chez l’habitant, … Autant de termes « nébuleux » employés sans qu’il y ait à ce jour de définitions très précises…Certains établissement hôteliers (et autres) se qualifient de « bioclimatiques ». Tâchons de mettre un peu d’ordre quant aux actions menées par le Costa Rica…
Le Costa Rica a mis sur pied une politique exemplaire un matière de tourisme que nous qualifierons de « durable », pour faire plus simple et pour utiliser la seule définition officielle, à notre connaissance, celle des Nations Unies.
Écotourisme ou éco tourisme, (définition) : l’écotourisme est centré sur la découverte de la nature tout en adoptant une attitude responsable de l’environnement naturel, des ressources naturelles et des populations. Tourisme écologique, cette forme de tourisme peut avoir aussi comme objectif de contribuer à diminuer l’empreinte écologique et / ou à compenser la « dette écologique », notamment en ayant des actes visant à compenser les émissions de CO².
Dénomination apparentée : tourisme vert.
Tourisme durable, (définition officielle des Nations Unies) : « Les principes directeurs du développement durable et les pratiques de gestion durable du tourisme sont applicables à toutes les formes de tourisme dans tous les types de destination, y compris au tourisme de masse et aux divers créneaux touristiques. Les principes de durabilité concernent les aspects environnemental, économique et socioculturel du développement du tourisme. Pour garantir sur le long terme la durabilité de ce dernier, il faut parvenir au bon équilibre entre ces trois aspects.
Par conséquent, le tourisme durable doit :
- Exploiter de façon optimum les ressources de l'environnement qui constituent un élément clé de la mise en valeur touristique, en préservant les processus écologiques essentiels et en aidant à sauvegarder les ressources naturelles et la biodiversité ;
- Respecter l'authenticité socioculturelle des communautés d'accueil, conserver leurs atouts culturels bâtis et vivants, leurs valeurs traditionnelles et contribuer à l'entente et à la tolérance interculturelles ;
- Assurer une activité économique viable sur le long terme offrant à toutes les parties prenantes des avantages socioéconomiques équitablement répartis, notamment des emplois stables, des possibilités de bénéfices et des services sociaux pour les communautés d'accueil, et contribuant ainsi à la réduction de la pauvreté.
Le développement durable du tourisme requiert la participation, en connaissance de cause, de tous les acteurs concernés, ainsi qu'une forte direction politique pour assurer une large participation et l'existence d'un consensus. Le tourisme durable est le fruit d'efforts permanents et il exige le contrôle constant des effets de cette activité, ce qui suppose l'adoption, chaque fois qu'il y a lieu, des mesures préventives et/ou correctrices nécessaires.
Le tourisme durable devrait aussi satisfaire, au plus haut niveau possible, les touristes, et qu'il représente pour eux une expérience utile en leur faisant prendre davantage conscience des problèmes de durabilité et en encourageant parmi eux les pratiques adaptées ».
Dénominations apparentées : tourisme écologique, tourisme solidaire, tourisme responsable, tourisme équitable, tourisme éthique, tourisme ethnique… « Tourisme durable » est le terme le plus largement utilisé, c’est aussi le plus générique s’il n’est pas associé à un autre qualificatif comme « durable et responsable ».
Tourisme équitable, (définition) : conception du tourisme qui consiste à appliquer à cette activité les mêmes principes que ceux du « commerce équitable ». La philosophie de ce concept est d’assurer aux communautés vivant sur les lieux touristiques une part équitable des revenus que génère l’activité touristique, mais aussi de concilier développement avec le respect des populations et de leur mode de vie. Ce concept sous entend idéalement une rencontre, et des échanges entre les touristes et les habitants.
Dénomination apparentée : tourisme solidaire.
Tourisme solidaire, (définition) : très proche, voire quasi synonyme, du « tourisme équitable », (les deux termes « solidaire » et « équitable » sont souvent associés), cette forme de tourisme implique les populations locales au développement de l’activité touristique tout en répartissant le plus équitablement possible les ressources liés à cette activité. Cette forme de tourisme insiste plus particulièrement sur des points suivants : le contact et les échanges culturels avec les populations, des problématiques liés à l’environnement dont le recyclage des déchets et des eaux usées, la gestion des ressources naturelles.
Dénomination apparentée : tourisme équitable.
Tourisme responsable, (définition) : très apparenté aux qualificatifs : « solidaire » et équitable » et « éthique », les bases du tourisme responsable sont la pratique respectueuse de l’environnement naturel, la pratique éthique au développement économique local. Développement, certes, mais en tenant compte de conditions de travail décentes, de justes rémunérations, de la préservation des valeurs culturelles et sociales des autochtones, sans négliger l’authenticité des rencontres entre les touristes et la population locale… tout en impliquant les touristes dans l’impact économique de cette industrie.
Dénominations apparentées : tourisme solidaire, tourisme équitable, tourisme éthique.
Tourisme rural, (définition) : forme de tourisme ayant comme cadre le milieu rural, essentiellement en relation avec les agriculteurs mais aussi avec des éleveurs, des artisans ou de « petits métiers » proches de la terre…C’est un tourisme de proximité, de rencontre, d’échanges, de partage conviviaux en relation directe avec les traditions des habitants d’un terroir…
Dénominations apparentées : tourisme à la ferme, et agritourisme.
Agritourisme, (définition) : ensemble des activités développées à l’intention des touristes dans des exploitations agricoles – Synonyme : tourisme vert. (Définition Larousse).
Tourisme chez l’habitant, (définition) : comme son nom l’indique, cette formule est le fait de séjourner chez des particuliers, qui ne sont pas (en principe), des professionnels du tourisme, que ce soit à la campagne ou à la ville.
Dénominations apparentées : B&B, logement chez l’habitant, chambres d’hôtes…
Tourisme participatif, (définition) : forme de tourisme où d’une part, la population locale participe physiquement aux activités touristiques, et d’autre part (dans certains cas), les visiteurs volontaires participent au développement des lieux et / ou à la vie locale visités. Dans ce dernier cas ponctuellement.
Principales actions gouvernementales et privées du Costa Rica liées à la préservation de l’environnement…:
- Le Label « Bandera Azul Ecológica », drapeau bleu écologique, label attribué aux plages propres suivant des critères rigoureux - Action gouvernementale.
- La certification « CST », certification pour un tourisme durable, ce label (de 6 niveaux différents), est attribué aux hôtels répondant à un cahier des charges rigoureux – Action privée contrôlée par l’Etat.
- Le concept « Viaje limpio », voyage propre, concept destiné aux personnes visitant le Costa Rica afin qu’elles contribuent à la conservation de la forêt, de l’eau et de la biodiversité grâce à un soutien financier - Action gouvernementale.
- Le Président du Costa Rica, Oscar Arias a fixé pour son pays la neutralité carbone (CO²) à 100% pour l’année 2021, date anniversaire du bicentenaire de l’indépendance du Costa Rica.
- 10 février 2010 : «Notre pays peut produire toute son énergie à partir de sources renouvelables d’ici à quatre ans, et être totalement autosuffisant», c’est l’objectif que Laura Chinchilla (nouvellement élue) a fixé pour le Costa Rica. Le président Arias avait lui, fixé à 2021 l’impact carbone zéro. Déjà le pays produit 90 % de son énergie par des centrales hydroélectriques. La géothermie liée à l’activité volcanique est la source principale envisagée. Mais, les nombreux Parcs Nationaux (où se situent de nombreux volcans) sont zones protégées et l’exploitation du sous-sol y est interdite…La nouvelle Présidente pense modifier certaines lois environnementales qu’elle juge trop contraignantes.
L’énergie solaire n’est pas en reste avec le projet d’équiper 15 000 écoles en panneaux solaires !
- 04 février 2010 : en 20 ans, le Costa Rica a augmenté de 31% sa surface forestière.
- Le Président Oscar Arias annonce en mars 2009 au Congrès son opposition à l’exploration pétrolifère au Costa Rica. Le Président costaricien insiste sur le fait qu’il existe des énergies alternatives renouvelables, et qu’il maintiendra son engagement à ne pas permettre d’exploitation de pétrole dans le pays.
- Depuis octobre 2008, les autorités des Parcs Nationaux du Costa Rica contingentent et règlementent l’observation des baleines et des dauphins au départ du Parc National Marino Ballena (Uvita, sur la côte pacifique) afin de moins déranger ces sympathiques cétacés…Par ailleurs l’utilisation des équipements de plongée (masques, tubas, palmes) sera règlementée afin d’éviter des dommages aux coraux. Rappelons au passage que « nager avec des dauphins » est interdit au Costa Rica afin de ne pas déranger ces mammifères.
Le Costa Rica a reçu des distinctions pour son action en faveur de la protection de l’environnement…
- 21 avril 2010 : selon les chercheurs des universités de Yale et de Columbia, (USA), les 10 pays les plus propres du Monde suivant 25 critères sont dans l’ordre : l’Islande, la Suisse, le Costa Rica, la Suède, la Norvège, l’Ile Maurice, le France, l’Autriche, Cuba, et la Colombie. On aura deviné que ne sont pas pris en compte les catastrophes naturelles comme les éruptions volcaniques !!!!
- 16 mars 2010 : Le Costa Rica est reconnu comme la destination la plus « amicale » avec l’environnement. En réponse à la question de l’enquête menée par CMI Green sur la destination qui a le mieux travaillé pour l’environnement, le nom de Costa Rica arrive en premier.
« Cette distinction faite à notre pays est de la plus haute importance parce qu’elle prouve que nous agissons en accord avec les politiques environnementales, piliers de nos campagnes de communication à l’étranger, et fait que les autres nous reconnaissent comme une destination verte et « amicale » avec l’environnement » a déclaré Allan Flores, Ministre du Tourisme.
- 29 janvier 2010 : pour la 2e année consécutive, le Costa Rica est classé parmi les tous premiers pays au monde pour la préservation de son environnement. Le Pays « Pura Vida » avec un score de 86,4 points, a même gagné 2 places par rapport à 2009 (voir notre info du 28 avril 2009).Il se situe juste derrière l’Islande et la Suisse. La France est 7e, le Canada 46e , l’Allemagne 17e, la Belgique 88e. Seuls en Amérique Latine (outre le Costa Rica) la Colombie (en 10e position), le Chili (en 16e position) et le Panama (en 24e position) sont classés parmi les 25 premiers pays.
Les principaux critères pris en compte pour les évaluations sont : l’impact de l’environnement sur la santé de ma population – la qualité de l’air – l’utilisation des ressources hydriques – la biodiversité – la pêche – l’agriculture – les forêts et les actions contre le réchauffement climatique…
Pour en savoir plus sur le classement environnemental des pays : epi.yale.edu
- Le 1er juillet 2009 : selon une étude réalisée par l'association écologiste britannique non gouvernementale "The New Economics Foundation", le Costa Rica est « le pays où l'on se sent le plus heureux au monde » en harmonie avec l'environnement. Plus de 85% des habitants se déclarent "être heureux de vivre" dans ce pays latino-américain. Les critères retenus prennent en compte le degré de satisfaction des habitants, mais aussi l'espérance de vie et les politiques menées en faveur de l'environnement dans chaque pays. "Au Costa Rica, l'espérance de vie est de 78,5 ans, 85% des habitants se disent heureux et satisfaits de leur existence et le pays n'est pas loin d'avoir trouvé l'équilibre entre sa consommation et ses ressources naturelles", souligne Nic Mars, l'un des auteurs de l'étude.
- Le 09 mars 2009, le Costa Rica pionnier en écotourisme, a été promu leader pour le tourisme dans la région d'Amérique latine selon le " World Economic Forum's Third Annual Travel and Competitiveness Report "». Le Costa Rica se place à la 42e place dans le monde pour son infrastructure touristique et au 6e rang pour ses ressources naturelles, telles sa biodiversité et ses aires protégées.
- le 03 mars 2009, le Costa Rica a été élu « destination éco touristique » pour son programme tendant à limiter les émissions de CO². La « TIES », International Ecotourism Society, a récompensé ce pays pour son programme lié à l’écotourisme le plus ancien au monde et pour son programme "Viaje limpio", (voyage propre).
- le 10 février 2009, le Costa Rica a été déclaré “ BioGema del mundo*” par le « Conseil pour la Protection des Ressources Naturelles » (NRDG), pour l‘engagement de ce pays à atteindre la neutralité des émissions de carbone, (CO²), et pour ses efforts pour la protection de sa riche biodiversité.
* Néologisme à partir de « bio » et de « gemme », pierre précieuse. On pourrait traduire en français par : « BioGemme » ou « Pierre précieuse bio » ou encore « joyau biologique »…
- Le Costa Rica a été élu Pays Président du Conseil exécutif de L’OMT (Organisation Mondiale du Tourisme), le Ministre costaricien du Tourisme, Carlos Ricardo Benavides, assurera la présidence pendant l´année 2009. Cette élection est en rapport direct avec la politique énergique du Costa Rica pour la préservation de l’environnement.
Le Costa Rica veillera à approfondir des thèmes d'intérêt pour le pays et pour le secteur du tourisme en général comme la lutte contre la pauvreté à travers le tourisme dans les pays en voie de développement, l'effort pour tendre à une meilleure distribution de la richesse générée par le tourisme et la promotion de la conservation, de la protection et de l'usage approprié des ressources naturelles".
- En mai 2008 le Costa Rica a été élu N° 1 mondial pour le tourisme durable. Le congrès virtuel latino américain auquel participaient 107 pays a consacré le Costa Rica, premier pays pour le tourisme durable, et ce, notamment pour le récompenser pour les innovations dans le tourisme de qualité et l’hôtellerie du pays avec le programme de certification « CST » considéré comme un modèle à suivre par les autres pays…
Au Costa Rica le tri des déchets est une pratique courante. Dès les classes primaires les petits costariciens sont sensibilisés à l’écologie par des cours régulier sur ce thème…
Déforestation
Alors qu'entre 1990 et 2005, les forêts du monde ont perdu 3% de leur territoire, le Costa Rica a lui, récupéré une superficie forestière de 10%.
Aujourd'hui on considère que 26 000 km2, des 51 100 du territoire costaricien, sont boisés. (Rapport de la FAO, 2007)
Chasse
Le pays étant à la pointe de la conservation de la faune et la flore, interdit aux touristes étrangers la chasse sur tout le territoire. L'introduction d'armes à feu dans le pays est également interdite.
Conservation du territoire
24 % de la superficie sont protégés (parcs ou réserves). Lien