Economie et politique
Economie
Les principales activités économiques sont l'agriculture, la sylviculture et la pêche, ainsi que les produits manufacturiers comme le textile, l'habillement, les métaux raffinés et le pétrole raffiné. La Bolivie est très riche en métaux comme l'étain, l'argent, ou encore le lithium. Depuis 1985, tous les présidents qui se succèdent ont suivi une ligne de conduite conforme au réaménagement de la dette du pays. Ainsi, l'accent est mis sur la lutte contre l'inflation, la réduction du déficit budgétaire et du périmètre du secteur nationalisé.
Un important gisement de gaz naturel est découvert en 2000 dans la région de Tarija, offrant à la Bolivie la deuxième place du sous-continent. Le pays possède les premières réserves de lithium du monde et de grosses ressources minières telles que le cuivre, l'étain et le fer. Morales a choisi le nationalisme dès 2006, ce qui ne favorise pas la confiance des investisseurs. Cependant, les indicateurs macro-économiques sont satisfaisants et la gestion du pays a reçu les encouragements du FMI. Le cours des matières premières se montre favorable et la Bolivie exporte massivement les hydrocarbures et les minerais, permettant à son solde budgétaire de devenir positif.
Etant peu présente sur les marchés financiers internationaux, la Bolivie a été protégée de la crise de 2008 bien qu'elle n'a pu échapper aux répercussions notamment la chute des cours des matières premières et la réduction de l'aide financière accordée par le Venezuela. La dette externe reste toutefois relativement faible. Son économie se révèle être stable. En 2013, le secteur manufacturier passe en deuxième position des exportations, juste après les hydrocarbures et devant le secteur minier. Pourtant, la Bolivie demeure l'un des pays les plus pauvres de la région, avec un taux de pauvreté d'environ 60%.
Politique
Le pays est réputé pour son instabilité politique avec 160 coups d’Etat depuis l’indépendance en 1825. La démocratie n'est véritablement apparue que depuis 1982, et une nouvelle Constitution a été approuvée par référendum en janvier 2009. La Bolivie est une république parlementaire. Le président est élu tous les cinq ans au suffrage universel direct et arbore le rôle de chef d'Etat et de chef du gouvernement. Les deux chambres du parlement sont le Sénat et la Chambre des députés, élues pour cinq ans. L’Autorité judiciaire a été réformée en 2010. Le Tribunal Suprême de Justice représente la plus haute instance.
L'élection du président Gregorio Pacheco de 1884 instaure un corps électoral restreint, avec un parti conservateur et un parti libéral. Le coup d'Etat libéral de 1899 permis au parti libéral de rester à la tête du pays jusqu'en 1920. Un soulèvement républicain d'inspiration nationaliste fait ressurgir une nouvelle période d'instabilité, renforcée par la crise économique causée par le krach boursier de 1929. Chaque département de Bolivie est devenu plus autonome avec la loi de décentralisation de 1995.
Le 6 juillet 2004 fut promulguée la loi des groupes citoyens et peuples indigènes qui a mis fin au monopole des partis politiques. Les groupes de citoyens et les peuples indigènes ont la possibilité de présenter des candidats lors des scrutins municipaux, départementaux et nationaux. Elu en décembre 2005, le candidat amérindien Evo Morales devient président de la République contre son concurrent l'ex-président de la Bolivie Jorge Quiroga. Il lança une révolution pacifique, démocratique et culturelle afin de réduire les injustices sociales, communautaires et géographiques grâce à une politique sociale et la réhabilitation des cultures traditionnelles. Un référendum a permis à une nouvelle Constitution de moderniser les droits du citoyen dès janvier 2009. Certains départements contestent ces changements mais pour autant, Evo Morales est brillamment réélu le 6 décembre 2009 dès le premier tour.
Bien que le gouvernement dispose donc d’une solide assise politique, l'administration demeure insuffisamment structurée et largement corrompue. Le président de la République cherche à réduire l'extrême pauvreté, à permettre à tous les habitants de pouvoir se soigner et recevoir une éducation, et souhaite que le pays retrouve l'accès à la mer. Evo Morales est à nouveau élu le 12 octobre 2014.